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PHIMÉANAKAS

Ce petit temple rectangulaire de 36 x 28 m à la base, 30 x 23 m au sommet et 12 m de haut est une pyramide de trois gradins en latérite, couronnée d’un seul prasat, construite en partie avec des blocs de grès de récupération.
PHIMÉANAKAS
On accède au Phiméanakas en gravissant l’escalier central de la terrasse des Éléphants et en franchissant le gopura du palais, à 250 m duquel il se trouve, vers l’est. Il aurait été érigé sous le règne de Rajendravarman II ou de Suryavarman Ier.
Ce petit temple rectangulaire de 36 x 28 m à la base, 30 x 23 m au sommet et 12 m de haut est une pyramide de trois gradins en latérite, couronnée d’un seul prasat, construite en partie avec des blocs de grès de récupération. Les quatre escaliers axiaux sont extrêmement raides (60°), le plus accessible étant à l’ouest.
On peut voir des lions sur les contreforts des escaliers et on devine des éléphants dans les angles des gradins. La galerie qui entoure le dernier niveau, interrompue par de vraies et fausses fenêtres, est - pour la première fois - entièrement en grès. Sa couverture en grès est constituée de trois rangées de pierres en encorbellement fermées par une dernière rangée. L’extrados en forme de cloche imite les tuiles.
De dimensions réduites - 1 m de large sur 1,67 m de haut -, cette galerie pouvait difficilement avoir un rôle pratique. De fausses portes occupent les angles des côtés est et ouest. Sur ce troisièm niveau se dresse une pyramide très abîmée à cinq modénatures. Ses quatre escaliers axiaux mènent à ce: qu’il reste d’un pavillon en grès. La galerie supérieure, la petite pyramide et le pavillon de la dernière terrasse n’existaient probablement pas au XIe siècle et ont été ajoutés ultérieurement.
Le nom Phiméanakas vient de la déformation des termes sanskrits vimana et akasha, « palais des Dieux » et « ciel ». Selon Zhou Daguan, le temple était en or. La coupole devait donc être dorée.
Au dire de Zhou Daguan, le Phiméanakas aurait servi d’écrin à l’union du souverain et d’une nagini, créature mi-femme mi- serpent très présente dans la culture indienne. Le roi devait s’étendre à ses côtés toutes les nuits, avant de rejoindre ses épouses et concubines, sans quoi le malheur s’abattrait sur le royaume. Si la nagini ne se présentait pas au rendez- vous, cela signifiait que la mort du souverain était proche. Influencés par le fait que de nombreuses lignées royales de l’Inde étaient supposées provenir de l’union d’un prince et d’une nagini, les souverains khmers ont adopté de telles croyances. La première dynastie du Funan a fait remonter son origine au brahmane indien Kaundinya et à la nagini Soma, fille du roi des naga qui, chez les Khmers, est le dragon maître des lieux.
Pour conserver le pouvoir et asseoir la fertilité du royaume, le roi doit gagner les faveurs du genius loci, et cette opération est symbolisée par son union avec la fille de ce dernier, la nagini polycéphale et serpentine, évoquée par Zhou Daguan.
Le récit rappelle l’importance de l’élément féminin dans la légitimation de la royauté.

 
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